Depuis que l’Homme est sur la terre, il n’a cessé d’influer sur son environnement. Très rapidement, l’espèce humaine a été en capacité de le modifier .
Cela lui a permis de vivre mieux, hélas sans partage, mais aussi et même souvent de détruire tout ce qui lui permettait de vivre. Pourtant, nous avons une énorme responsabilité vis à vis du monde vivant, tout autant que nous en sommes dépendants. Nous sommes en train d’épuiser les ressources de la planète, en commençant par le sol, et cela n’a fait que générer des inégalités entre les peuples, entre les gens d’une même société.
La plupart des grands manifestes notent les années 70 comme des années charnières de mutation du capitalisme où la raison humaine a fait place à la déraison, et où la domestication de la nature a été remplacée par une exploitation sans limite, sans réflexion sur la pérennité de tels systèmes.
Nous sommes donc déjà dans une phase de grande accélération de destruction, de pillage des ressources, d’anéantissement de la biodiversité, et ce manque de prise en compte du lien qui nous rattache à la nature nous mène déjà à une catastrophe planétaire.
Une partie de l’humanité souffre et meure déjà de ces bouleversements que la terre ne peut plus réguler ; et nous ne pouvons plus nous contenter de constater l’existence de réfugiés climatiques, et de réfugiés politiques dont les guerres sont profondément d’origine climatique.
Il est temps d’agir, tous doivent prendre conscience de la fragilité de la Nature car les chiffres sont alarmants : 80 % des insectes en moins, 30% des oiseaux, sur une échelle de temps très courte. Sur la même échelle de temps, les forêts tropicales brûlent des terres sont dévastées, des glaciers fondent et des montagnes s’effondrent.
Les sols ne jouent plus leurs rôles parce qu’ils sont trop artificialisés, les conséquences étant la perte de biodiversité mais aussi le climat et l’eau. Pourtant, devant ces mutations quotidiennes de la nature, à Thonon, tout continue comme avant. Nous sommes les seuls à comprendre qu’il ne faut pas nous contenter de grands paragraphes sur l’environnement, mais qu’il faut un engagement fort, et qu’il ne peut se faire qu’en changeant.
En changeant nos consommations, mais cela devient évident pour une grande partie de la population, mais pas seulement.
Il faut aussi changer nos déplacements, et revoir les projets imposés depuis trop longtemps : Le débat le plus clivant aujourd’hui à Thonon concerne la mobilité : rouler vite sur une autoroute ou préserver le climat ? Malgré la bonne connaissance des conséquences climatiques du projet d’autoroute sur le climat, une partie importante de la population tient encore un discours qui met en avant le confort et l’immédiateté plutôt que la pérénité.
Nous pourrons faire tous les efforts possible et imaginables à Thonon en matière de protection de la biodiversité, de mobilité, de qualité de l’air, cela ne servira à rien si dans le même temps nous laissons construire une autoroute de seulement 16,5 km, qui anéantira 150 hectares de biodiversité et nous fera replonger dans le monde des années 70, où la société capitaliste nous laissait croire que tout était possible et infini. Notre responsabilité est immense, et contrairement à ce que d’autres prétendent, il n’y a pas de « mal nécessaire ». Rien n’est nécessaire sauf de nous assurer un avenir dans un environnement vivable.